Objet de débats d'envergure nationale en France, l'éducation est sujette à toutes les rumeurs et approximations. Sélections des plus répandues :
- Les collèges sont de plus en plus violents
- L'école profite d'abord aux enfants des enseignants
- On choisit son établissement comme on veut
- Aujourd'hui, les élèves ne savent plus lire à l'entrée en 6e
- Les parents peuvent refuser un redoublement
- Les Français sont mauvais en anglais
- Le monde entier envie notre maternelle
- La voie professionnelle, c'est pour les nuls
- Hors les maths, point de salutLe privé, c'est pour les riches
- Les profs sont toujours absents
- L'ascenseur social de l'école est en panne
Les collèges sont de plus en plus violents - Extrait
Vos travaux de sociologue font de vous un spécialiste de la violence scolaire. Est-elle en hausse dans les collèges ?
Eric Debarbieux, directeur de l'Observatoire international de la violence à l'école. La réponse ne peut être que nuancée... En résumé, la violence augmente un peu ces dernières années si l'on prend en compte la moyenne des collèges, et beaucoup, si l'on considère les seuls établissements situés dans les zones difficiles. Citer les chiffres illustrant cette évolution contrastée est devenu difficile, car le ministère de l'éducation a récemment changé son instrument de mesure.
Aujourd'hui, les élèves ne savent plus lire à l'entrée en 6e - Extrait
Un rapport du Haut Conseil de l'éducation (HCE), publié à la rentrée 2007, estimait à 15 % la proportion d'écoliers éprouvant des "difficultés sévères ou très sévères". Les évaluations des élèves de CM2, publiées en avril 2009 par le ministère de l'éducation, montrent que 7 % d'entre eux n'avaient pas des "acquis suffisants" en français. D'autres travaux attestent d'une réelle baisse de niveau en orthographe. Selon une enquête approfondie publiée en février 2007 par les linguistes Danièle Manesse et Danièle Cogis, le niveau d'une classe de 5e de 2005 était celui d'une classe de CM2 de 1987.
Hors les maths, point de salut - Extrait
C'est entendu, la série S, celle des lycéens scientifiques, constitue la voie royale pour accéder et réussir dans l'enseignement supérieur quand la série L, celle des littéraires, serait "une série sympathique, où l'on a du temps devant soi, peuplée pour l'essentiel de jeunes filles généralement fâchées avec les mathématiques, et qui ne mènerait à rien hormis, pour les meilleurs, au métier d'enseignant", relève pour mieux s'en détacher un rapport de l'inspection générale de l'éducation nationale en 2006.
Consulter l'article complet...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire