"Réactionnaire, la dictée ? Inopérante en tout cas, si elle est pratiquée par un esprit paresseux qui se contente de défalquer des points dans le seul but de décréter le niveau ! Avilissante, la notation ? Certes, quand elle ressemble à cette cérémonie, vue il y a peu à la télévision, d'un professeur rendant leurs copies à ses élèves, chaque devoir lâché devant chaque criminel comme un verdict annoncé, le visage du professeur irradiant la fureur et ses commentaires vouant tous ces bons à rien à l'ignorance définitive et au chômage perpétuel. Mon dieu, le silence haineux de cette classe ! Cette réciprocité manifeste du mépris !
J'ai toujours conçu la dictée comme un rendez-vous complet avec langue. La langue telle qu'elle sonne, telle qu'elle raconte, telle qu'elle raisonne, la langue telle qu'elle s'écrit et se construit, le sens tel qu'il se précise par l'exercice méticuleux de la correction. Car il n'y a pas d'autre but à la correction d'une dictée que l'accès au sens exact du texte, à l'esprit de la grammaire, à l'ampleur des mots. Si la note doit mesurer quelque chose, c'est la distance parcourue par l'intéressé sur le chemin de cette compréhension."
Un grand merci Daniel pour ce partage, pour le plaisir de vous lire, pour les émotions, pour les rires, pour les larmes... Un grand merci pour tous ceux dont le parcours fut sinueux, pour toutes ces hirondelles déviantes, néanmoins rescapées... Gràce à vous !
"Chagrin d'école" à lire et à relire pour le plaisir, pour apprendre et pour le plaisir d'apprendre ! A lire avec "le droit de sauter des pages, le droit de relire, le droit de lire n'importe où, le droit de lire à voix haute..." Juste pour le plaisir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire