Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) estime que la prévention des risques psychosociaux pourraient devenir un enjeu majeur de santé publique.
Sylvie Brunet : "l'impact des troubles psychosociaux sur notre compétitivité économique est encore largement sous-estimé".
Les choses vont enfin bouger ! Il est question d'ARGENT. C'est un argument majeur. L'argument ! Avant ce constat, cette crainte, le stress au travail et les risques psychosociaux n'étaient pas pris très au sérieux contrairement parfois aux apparences. Même si dans l'entreprise, on s'affairait à mettre en place des soi-disant moyens pour les éviter : une salle de sport, un sondage sur le stress... C'était bon ! On avait fait le job. On était "couvert" et on était très fier de présenter tout cela aux salariés dans des grandes salles de réunion ! Mais les ingrédients du stress, du burnout, du suicide parfois... étaient toujours là. Eux on n'y touchait pas. En fait, on s'occupait très bien de la forme mais on faisait fi du fond du problème pour le régler avec sérieux.
Le stress...
- une surcharge de travail
- des rythmes effrénés
- des objectifs contradictoires
- une peur du licenciement
- un manque de reconnaissance
- un manque d'autonomie
- un management harcelant...
- ...
Et aujourd'hui, avec cette prise de conscience que tout cela a un coût, il ne pourra en être autrement que de s'attacher à traiter enfin le problème dans le fond. Excusez-moi mais je m'en réjouis. Vraiment désolée qu'il ait fallu en arriver là mais tellement soulagée à l'idée d'une amélioration. Je suis sidérée que l'humain n'ait pas plus de place et de considération dans le monde du travail. Un vrai gâchis. A 45 ans, en France vous êtes un sénior ce qui signifie que vous êtes bon à mettre au rebut. C'est ce que j'observe. La société vous a amorti (si je puis dire) et vous vous êtes meurtri !
Je suis en colère après ceux qui ont cette vue à court terme si nocive pour la société entière et tous les Hommes qui la constituent. On prend, on presse et on jette ! On ne fait rien de bon ainsi. J'en suis certaine, et je le dis depuis plus de 20 ans : Rendons les Hommes heureux sur leur lieu de travail, dans la mesure du possible, et ils donneront le meilleur d'eux-mêmes. Entrons dans un cercle vertueux. Est-ce difficile ? Que peut-on améliorer ? On pourrait poser la question aux personnes concernées : les salariés !...
"Les salariés français ne sont pas plus fragiles que les autres. Tout au plus sont-ils très investis dans leur travail. D'où un réel conflit de valeurs dans lequel ils ont le sentiment de ne pas pouvoir faire leur travail comme ils le voudraient. Ce qui est urgent c'est de changer certaines pratiques managériales destructrices", ajoute Françoise Geng qui préside la section du travail et de l'emploi au CESE.
"Donne à l'homme un pourquoi, il pourra s'accommoder de tous les comment", professait Nietzsche.
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